La population de Basoko (Province de la Tshopo) dit non à l’acharnement dans le dossier d’exploitation des minerais par une société chinoise
BASOKO/TSHOPO :
LA POPULATION DIT NON A L’ACHARNEMENT DANS LE DOSSIER D’EXPLOITATION DES
MINERAIS PAR UNE SOCIETE CHINOISE DENOMMEE XIANG JIANG MININIG SARL.
(TRIBUNE
LIBRE DE NESTOR TSHEZA)
Pendant que les différentes
couches de la population de Basoko luttent contre l’exploitation illicite et
sauvage des forêts par la société chinoise dénommée « Forestière pour le
Développement du Congo (FODECO) », voilà encore une autre société qui
réapparait pour exploiter de « gré ou de force », les minerais au Village Liambe et environs, situés le longs
de la rivière Aruwimi, à plus ou moins 300 Km de Kisangani, dans le Secteur de
Bangelema-Mongandjo, Territoire de Basoko, en Province de la Tshopo.
Il
s’agit bel et bien de la société chinoise dénommée « Xiang
Jiang Mininig sarl », ayant comme siège social, sur le
numéro 15, Avenue du Commerce, dans la Commune
de la GOMBE à KINSHASA. Cette société de 6 associés, placée sous la
responsabilité d’un certain YING JIAMBIAO, s’inscrit comme objectif, la prospection, la recherche, l’exploitation,
l’extraction des minerais, vente, achat et productions des minerais.
Pour
ce faire, deux dragues robots sont présentement accostées au port du Village
Yangoma, sur le fleuve Congo, dans le Territoire de Basoko, en attente d’être
dirigés pour les lieux d’exploitation précités. Par ailleurs, la troisième
drague est en cours de construction dans la Ville de Kisangani pour la même cause.
Cette
société, avec un Capital d’affaire de 10.000 $ US, prétend détenir deux
permis de recherche, notamment 14765 (20 carrés) et 14764 (30 carrés) à Basoko,
contrairement à BANALIA avec un seul permis (10 carrés), dont l’authenticité fait
l’objet de critique, car n’étant pas signés par des personnes attitrées.
Outre
ce document, y compris leurs statuts du 29 avril 2019, l’entreprise Xiang
Jiang Mininig sarl, récemment créée, détient aussi un Récépissé n°001/2020 du 03 janvier 2020, délivré par Monsieur Georges
LOMALISA MOONDE, Ministre Provincial de la Tshopo, en charge des Mines,
Energie, Hydrocarbures et relation avec l’Assemblée Provinciale, ainsi que l’Identification
nationale du 09 juillet 2019, signée par Mr Célestin TWITE YAMWEMBO, Secrétaire
Général à l’Economie Nationale.
Il est à noter que cette
exploitation se fait sous la bannière du Gouvernement Provincial de la Tshopo, en
complicité avec quelques membres de l’Union pour le Développement de Basoko
(UDB), une association des filles et fils du terroir, qui ont élaboré un cahier
de charge au nom et pour le compte de la communauté, sans leur mandat.
Les intéressés ont reçu à
créer à partir de Kisangani, une structure dénommée « Comité pour l’Exploitation
des Minerais de Basoko », en sigle COMIBA, dans le seul but d’appuyer cette
entreprise, afin d’exploiter en toute quiétude l’or et le diamant dans cette
entité. Le détail est indiqué dans les lignes qui suivent.
DE
LA REACTION DE L’ASBL MINORITE SILENCIEUSE (MS)
L’Association Sans But
Lucratif, Minorité Silencieuse (MS) est une structure réunissant un groupe de
filles et fils du Territoire de Basoko et ceux qui ont choisi ce territoire
comme leur base, dans le but d’exprimer tout haut ce que la majorité du peuple
Mosoko dit tout bas. Cette association est placée sous la Présidence du Professeur
Docteur Robert Ekele.
Parmi les objectifs
poursuivis, la MS est créée pour défendre la dignité et les intérêts
communautaires au niveau international, national et local.
Elle lutte aussi non
seulement contre les antivaleurs qui gangrènent encore le peuple mosoko, mais
aussi pour la protection de la nature (forêts, eaux, sol et sous-sol…),
constituant ainsi les patrimoines communs du territoire de Basoko.
Ainsi donc, dans le souci du développement du Territoire de Basoko et conformément à ses objectifs poursuivis, et aussi pour marier la théorie à la pratique, la MS, outre le feuilleton, déjà publié sur la société chinoise appelée « Forestière pour le Développement du Congo », en sigle FODECO, a rendu public depuis le 05 Avril 2020, un deuxième document feuilletonesque, ouvert par son Directoire, sur la « SOCIETE XIANG JIANG MINING SARL », dont votre rédaction a pu exploiter le contenu.
Dans
ce document de 10 pages, les auteurs, Professeurs Docteurs EKELE M’BENGA et MANGAMBU
MOKOSSO, respectivement Président et Vice-Président, ont essayé de résumer les
éléments importants du dossier de cette nouvelle société qui veut ou doit
exploiter les minerais du Territoire de Basoko.
DE L’ANALYSE DU DOSSIER SELON CE FEUILLETON
La
Minorité Silencieuse a démontré trop d’irrégularités dans le dossier
d’exploitation des minerais par cette société commerciale et industrielle, dont
voici quelques-unes :
Ø
Absence d’extrait de
la carte de retombe minière et coordonnées géographiques pour les 03 (trois)
concessions, y compris les numéros du jugement sous RPNC 45.190iété ;
Ø
Aucune adresse de
ladite société, indiquée en terme du bureau de représentation ni à Basoko ni à
Kisangani ;
Ø
L’élaboration à
Kisangani par une poignée de personnes de la communauté de Basoko, d’un cahier
de charges à lieu et place de la communauté riveraine et sans son mandat, à
l’issue d’une rencontre de 10 personnes, présidée le 1er Avril 2020
par Monsieur Stany Bilanga, Président de l’Union pour le Développent de Basoko,
UDB en sigle, et chargé de Communication du Gouverneur de la Province de la
Tshopo.
DU CONSTAT D’ORDRE JURIDIQUE
La
MS note qu’il convient d’examiner certaines dispositions de la loi minière
répondant aux normes édictées par la règlementation en vigueur en RDC. L’article
33, alinéa 2 du Code Minier stipule : « Dans ce cas le Ministre de tutelle réserve,
par Arrêté, les droits miniers sur le gisement à l’appel d’offre. Avant de
réserver des autorisations des carrières par l’appel d’offres, ce Ministre consulte
son homologue au niveau provincial et la communauté locale concernée, dans le
cadre d’une commission de consultation, dont les modalités sont fixées par la
voie règlementaire. »
De
l’analyse de cette disposition, le législateur veut qu’avant toute autorisation
à l’entreprise retenue par l’appel d’offre, que le Ministre Provincial des Mines,
ainsi que la communauté locale entreprennent des consultations préalables, dans
le seul but de fixer à celle-ci le bien fondé de ladite exploitation.
Mais pour le cas sous examen, il
s’avère que la communauté locale a été surprise de voir l’entreprise se munir
des drags pour l’exploitation sans le respect du préalable.
L’article
52 du même Code stipule que : « la durée du permis de recherche est de
cinq ans renouvelable une fois pour la même durée et pour toutes les substances
minérales. Ce permis d’exploitation ne donne nullement un quelconque droit
d’exploitation. Ce droit ne sera effectif qu’après l’épuisement de toute la
procédure de recherche en lui octroyant cette fois le permis d’exploitation ».
Il
sied de dire qu’une fois une entreprise d’exploitation minière ait obtenu un
permis de recherche, celui-ci lui permet de connaître la superficie de son
carré minier et les sortes des gisements qui s’y trouvent, ainsi que la
quantité des minerais qu’on trouve dans cette superficie à exploiter.
Un
autre constat est que cette entreprise chinoise a été créée au mois de janvier
2020 ayant obtenu son permis de recherche sans pourtant vider la procédure de
recherche mais, veut passer directement à la récolte des minerais sur la
rivière Aruwimi, en violation des dispositions de la loi sur le droit minier.
DU CONSTAT D’ORDRE ENVIRONNEMENTAL
La
MS note que, malgré les effets positifs et l’amélioration des opérations
d’extraction des dernières années, les risques pour l’environnement restent
bien présents. Des impacts sont occasionnés par plusieurs causes comme,
notamment :
-
la sédimentation à
cause de routes mal construites et contamination de l’eau durant la
construction d’une mine ;
-
la pollution de l’eau
causée par l’exploitation minière peut prendre des décennies même des siècles
avant de se dépolluer après la fermeture de la mine.
L’exploitation
des minerais dans les lits des rivières a beaucoup d’effets négatifs sur la
biodiversité et prend plus de temps, en plus d’être trop couteuse que celle
faite à un endroit sec. Cette exploitation nécessite une main d’œuvre
importante qui à leur tour produit une pollution à tout le niveau, par exemple
:
-
l’érosion des sols ;
-
la destruction du
biotope de certaines espèces animales et de l’habitat aquatique ;
- la disparition de
certaines espèces comme le crabe, le mollusque et les macrosinvertébrées ;
-
la pollution sonore ;
-
le rejet des déchets
humains n’importe quel endroit car ne possédant pas des toilettes…
DU CONSTAT D’ORDRE POLITIQUE
Le
feuilleton de la Minorité Silencieuse est clair. Devant la gravité et le
caractère dangereux que comporte la maladie à coronavirus 2019 (covid-19), Son
Excellence Monsieur le Président de la République Félix Antoine Tshisekedi
Tshilombo avait proclamé l’Etat d’urgence, en tenant compte de la situation
sanitaire qui prévaut en ce moment en RDC, en rapport avec cette pandémie.
Partant
de cette réalité, il y a lieu de surseoir toute activité non liée à la
production agro-industrielle, pouvant soutenir les actions du Chef de l’Etat
dans ses nobles stratégies d’endiguer cette maladie dangereuse, facilitant
ainsi le confinement des citoyens.
L’exploitation
minière de la société minière Xiang Jiang Mining, à ce moment, est non
seulement non-sens et non-humain, mais aussi boycotte l’État d’urgence
sanitaire, décrété par le Chef de l’État.
C’est qui est vrai est
que ce sont les grandes villes qui sont souvent des milieux de prédilection de
la contamination à cette maladie mortelle. En plus de cela, la population de
Basoko vit dans la psychose de cette maladie, connaissant bien que les chinois sont
parmi les vecteurs ou propagateurs de COVID-19, étant donné que son origine
remonte en Chine. Leur présence pendant cette période dans ce milieu, pourra susciter
un climat de méfiance.
QUESTIONNEMENT
Les
Professeurs Docteurs EKELE M’BENGA et MANGAMBU MOKOSO, du Directoire de la MS,
se sont posés quelques questions de réflexion ci-après :
1.
Pourquoi cet acharnement
d’exploiter les minerais à Basoko pendant ce temps d’urgence sanitaire proclamé
par le Chef de l’Etat et Président de la République alors que le pays est
touché ?
2.
Comment une société
disposant d’un capital d’affaire de 10.000 $ US seulement peut se construire des
drags d’un montant de loin supérieur à sa mise ? Cela sans compter bien sûr des
pots de vin qui seraient versés auprès du Gouvernement Provincial pour obtenir
des facilitations.
3.
Quelles sont les
conséquences néfastes de tels types d’exploitation ?
4.
Quelle est la part de
la communauté locale riveraine ?
5.
Que gagnent certains
ressortissants de Basoko en se faisant alliés des associés de cette société
chinoise ?
6.
Est-ce cette
exploitation des minerais impactera-t-il positivement le développement de
Basoko ?
7.
Ne peut-on pas aussi
signer un cahier de charges avec la population riveraine ?
8.
Peut-on faire foi aux
documents dont dispose cette entreprise chinoise dans la mesure où ils ne sont
pas signés par les personnes attitrées ?
La
réponse à ce questionnement ouvrira bien sûr des éléments de base de réflexion
pour l’établissement d’un cahier de charges.
DE LA CAMPAGNE D’INTIMIDATION PAR LE GOUVERNEMENT
PROVINCIAL
La
Minorité Silencieuse a également dénoncé ce qu’elle qualifie de la campagne
d’intimidation instituée par le Gouverneur de la Province de la Tshopo, contre
les leaders locaux. A ce sujet, une liste non exhaustive d’une vingtaine de
personnes, composées des chefs coutumiers, des représentants des forces vives
et consorts, a été élaborée pour procéder aux arrestations à Kisangani.
Les
intéressés ont été invités toutes affaires cessantes, par l’Exécutif Provincial
à travers un message phonique officiel N°77/CAB/PROGOU/LMM/ OKP/TSHOPO/2020, du
27/03/2020, adressé à l’Administrateur du Territoire de Basoko, pour se
présenter à Kisangani au plus tard les 1er Avril 2020, sans garantie
de transport et avec risque de contamination de COVID-19. Heureusement, ils
n’ont pas répondu à cette invitation.
Cette
convocation, ayant un caractère comminatoire, intervient au terme de l’échec
cuisant d’une mission clandestine effectuée à partir de Kisangani par certains
ressortissants de la communauté à Basoko, pour persuader et convaincre les
leaders locaux de permettre l’exploitation minière, sans préalables
nécessaires.
Avec
ce fiasco, le Gouvernement Provincial de la Tshopo qui avait initié « intuitu
personae » cette mission, avait jugé bon de monter d’autres stratégies
d’intimidation par des arrestations des leaders locaux, ainsi que la suspension
des Chefs des Secteurs, des groupements et des villages concernés par
l’exploitation.
Les quelques
ressortissants ayant été invités au Gouvernorat bien avant, ont été surpris
d’apprendre que le refus de l’exploitation des minerais à Basoko entrainerait
une rébellion à Basoko qui serait créée par les américains et les chinois.
DES
PREPARATIFS DE LA DESCENTE D’UNE DELEGATION DE LA TSHOPO
Des informations recoupées renseignent
que des préparatifs d’une mission du Gouvernement Provincial de la Tshopo dans
des officines à Kisangani, sont en cours pour la descente imminente dans le
Territoire de Basoko, en vue de chercher par tous les moyens de rendre
opérationnel les activités de la société chinoise Xiang Jiang Mining.
Cette forte délégation d’environ
20 personnes serait conduite par le Vice-Gouverneur de la Province de la
Tshopo. Parmi les membres de la délégation, outre les chinois, il y aurait la
représentation de l’UDB, les services de sécurité (FARDC, PNC et ANR), ainsi
que les membres du Gouvernement Provincial de la Tshopo.
Après l’annonce de cette
nouvelle par le Professeur Docteur Robert Ekele, Président de la Minorité
Silencieuse, les réactions fusent de partout au monde où se trouve les filles
et fils de Basoko, aussi bien sur les médias que sur les réseaux sociaux, en
commençant bien sûr par lui-même, qui n’a cessé, à travers ses alertes et son
feuilleton, de décrier la campagne d’acharnement contre la population pour
exploiter de gré à gré les minerais.
Voici quelques réactions recueillies
pour vous :
1. L’Honorable Eve Bazaiba,
Députée Nationale élue du Territoire de Basoko qui, depuis Kinshasa, en date du
07 Avril 2020, sur les ondes de Radio Liberté émettant à Basoko, a mené une
campagne contre cette exploitation forcée, avec son slogan « Basoko n’est
pas à vendre ».
Cette élue a également rebondi sur le
dossier d’exploitations anarchiques des forêts de Basoko par les Chinois, ainsi
que celui de la Plantation et Huilerie du Congo (PHC/FERONIA), contre les
communautés de Lokutu/Basoko, suite à
plusieurs irrégularités observées dans le chef des responsables de cette
entreprise, ayant fait l’objet de plusieurs plaidoiries et des plaintes, sans
succès.
Parlant de COVID-19, elle a appelé la
population au respect des mesures de prévention y afférente et a invité le Gouverneur
WALE LOFUNGOLA à faire autant pendant cette période, en vue de faire respecter
la décision du Chef de l’Etat à ce sujet.
2. Le Doctorant Chef de Travaux José
MOKILIKANDA, Directeur Général de l'ISTM/BASOKO et Chef
d'Antenne de la MS/BASOKO.
Son intervention était plus axée sur
l'impact négatif de l'exploitation des forêts et des eaux, ainsi que l'appel à
l'unité de tout mosoko pour résister contre l'imposition de la Société Chinoise
XIANG, sans respect de la communauté locale.
3.
Monsieur
BALIBABUKU, alias KISBO
L’intervention de ce leader
communautaire était axée sur l'appel à la détermination du peuple mosoko à
faire obstacle à tout prédateur voulant déloger le peuple dans leurs forêts et
eaux.
Par ailleurs sur les
réseaux sociaux, Monsieur Joachim LIKAKA
MAUNDASIMBA, notable de Basoko est allé dans le même sens, en rappelant aux
Autorités si elles savent le sens d’un adage musoko qui dit « BASOKO
LISABOLA NGOMBE », c’est à dire « Basoko gagne toujours son
adversaire, prétendant puissant ».
Par la même occasion, il a
rappelé quelques grandes victoires connues par le peuple de ce territoire
depuis l’époque coloniale.
« Sommes toutes, quel que
soit votre puissance visible ou invisible vous ne serez pas à mesure de déposséder
Basoko de son patrimoine ancestrale », a-t-il conclu.
Il a en outre, ajouté que le
Territoire de BASOKO est victime de la cupidité de ses propres enfants qui, non
seulement ont créé un comité fictif pour servir de tremplin aux dévastateurs, mais
aussi et surtout se permettent de signer un cahier des charges au détriment de
la communauté locale à la base.
Pour sa part, les Honorables
Faustin TOENGAHO LOKUNDO, Député
National, ainsi que Docteur Anastasie
Moleko Moliwa, Députée Nationale honoraire, tous de Basoko, s’insurgent eux
aussi contre cette forme d’exploitation forcée. Pour eux, la procédure normale
en matière d’exploitation doit être respectée.
Même son de cloche du côté
de Sa Majesté Justin Molangi Masitaki,
Député provincial de la contrée, qui s’est montré critique vis-à-vis de la
société chinoise susmentionnée. Ce député se réserve de mettre à la place
publique quelques actions parlementaires en cours d’élaboration.
Dans leurs débats sur les
groupes sociaux, ce ne sont que les membres de la Minorité Silencieuse (MS) qui
sont actifs, par exemple Mesdames Marie Ekongo, communément appelée « Dame
de Fer », et Judith Enene, Me Didi Afundi (Secrétaire Général), Jean Paul
Makasi, Me Jonas Mongombe et autres.
Ces filles et fils du
terroir, rangés comme un seul homme derrière leur directoire, précisent qu'il
s'agit belle et bien d'une exploitation Industrielle et sur pieds des articles
33 et 52 du Code minier en vigueur, l'Etat congolais est complice de la fraude
des chinois, par le fait de l'attribution, sans la consultation préalable de la
communauté locale de Basoko à la base, à son client XIANG JIANG MINING, deux
permis de recherche no 14764 et 14765 pour un total de 30 carrés durant 99 ans,
situés dans le Territoire de Basoko « en Province orientale ».
Après avoir constaté cette
irrégularité d’adresse reprise dans leurs documents, ils ont précisé que le
Territoire Basoko ne pourrait pas être concerné pour cette exploitation, car se
trouvant dans la Province de la Tshopo et non comme indiqué.
Ces quelques réactions sur
les ondes de radio Liberté et sur les réseaux sociaux, ont remué l'âme de tout
un peuple et celui-ci est déterminé à faire couler son sang dans la rivière Lohale
(Aruwimi).
Les informations plusieurs
fois recoupées renseignent que tout est mis en place , que ça soit du monde univers visible et invisible, pour
faire face à cette exploitation forcée, sans l’accord des communautés riveraines.
A titre illustratif, trois
petites démonstrations mystérieuses ont été observées la nuit du 06 au 07 Avril
2020, le long de la rivière Aruwimi et une partie du fleuve Congo vers le
Village Koki, ce qui constitue un avertissement.
DU
REPORT SINE DIE DU VOYAGE
Selon la nouvelle publiée
par le Président de la Minorité Silencieuse dans la soirée du samedi 11 Avril
2020, une réunion s'est tenue ce même jour au Gouvernorat de la Tshopo à
Kisangani, dont a pris part quelques membres de l’UDB, pour arrêter certaines stratégies
du voyage de Basoko.
A l’issu de cette réunion
il ressort que ce voyage de la délégation du Vice-Gouverneur, plusieurs fois
reportés, serait de nouveau reporté sine die pour deux raisons suivantes :
1. un
marabout de la Commune de Kisangani à Kisangani, a été consulté par un membre
de la délégation pour prédire le bon déroulement du voyage vers Basoko, mais ce
marabout aurait vu plein du sang et des cadavres tout au long de la rivière
Aruwimi. Ce qui signifie que c'est un mauvais voyage à ne pas aller ;
2. l'Autorité
Provinciale aurait reçu le conseil d'un de ses collaborateurs qui lui a
démontré que sans l’implication de l’association Minorité Silencieuse, ayant
l'opinion bien suivie, rien de bon ne peut se réaliser à Basoko. Ce Conseiller a signifié à l’Exécutif
Provincial quelques membres de la communauté qui sont programmés pour effectuer
le déplacement n’ont aucune influence à Basoko et ne sont même pas connus du
milieu.
La même personne a informé Monsieur WALE que
les Basokois ont fait des fétiches sur la rivière Aruwimi. Toute personne qui y osera à imposer
l'entreprise chinoise aura dernière lui tous les esprits maléfiques de Basoko.
DES
DISPOSITIONS PRISES AU NIVEAU DE LA BASE.
1. On
ne peut rien faire à cause des mesures préventives d'urgence sanitaire
proclamées par le Chef de l'État. Les négociations doit se faire après la levée
des mesures préventives d'urgence sanitaire
en présence de tripatite des ressortissants de Basoko (Kisangani, Kinshasa et Basoko).
2. Au
cas d'accord conclu, après négociation, l'étape de recherche doit se faire sans
drague et en présence de quelques membres de la communauté.
3. Non
à la campagne d’intimidation. Le peuple Musoko n’est pas dupe.
4. Une
délégation des ressortissants de Basoko à Kisangani ont effectué une descente à
Basoko pour renforcer la base.
EN
CAS D'ACCEPTATION
Selon la MS, il en cas d’acceptation,
il s’avère nécessaire de recommencer de la procédure à zéro conformément au
code minier et la réglementation sur l'environnement.
Elle a, par la même
occasion, proposé quelques éléments du cahier de charge à soumettre sans amendements
à la société Xiang Jiang Mining :
1. Non
déplacement des villages des autochtones sans leur construire des maisons modernes ;
2. L’asphaltage
du tronçon routier BOMESE-MONGANDJO-LILEKO ;
3. Construction
des écoles, des centres de santé, des camps de travailleurs en matériaux
durables ;
4. Construction
de nouveau bureau du Territoire de Basoko et d'un bureau de cette entreprise à
Basoko ;
5. Recrutement
des jeunes de Basoko dans cette entreprise ;
6. Création
d'une structure commune de gestion : Conseil d'Administration dans lequel le
Président du Conseil est un mosoko désigné à tour de rôle ;
7. Réfection
de l'Hôpital Général de Basoko en y garantissant l'approvisionnement en
médicaments de base ;
8. La
signature d'un acte d'engagement de ladite société de ne pas polluer les eaux
et forêts et d'être transparente en donnant le code secret du coffre-fort des
dragues pour permettre l'évacuation de la qualité et quantité des minerais
exploités.
Il
sied de rappeler qu’en date du 24 Février 2020, les différentes couches de la
population de Basoko en colère,
mobilisées, avaient reçu à refouler une équipe de chinois avec des dragues, quelques
minutes après leur accostage au port du marché central de Basoko, voulant
exploiter de leur gré, les minerais sur la rivière Aruwimi.
Et
cette fois-ci, si le Gouvernement Provincial optait toujours de forcer
l’exploitation, il y a risque que la situation dégénère, étant donné que la
population toute entière est déterminée à faire face à ce nième exploitation « illicite »,
qui ne profite pas aux communautés locales.
L’opinion
pense que suivre la procédure normale en matière d’exploitation des minerais
est une nécessité.
Nestor
Tsheza.
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